Infection à VIH en milieu carcéral : prévalence et facteurs associés - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
Le VIH/sida est dans de nombreux pays un grave problème de santé pour les populations carcérales et constitue un sérieux défi pour les services pénitentiaires, les services de santé publique et les gouvernements nationaux.
Objectifs |
Déterminer la prévalence de l’infection à VIH chez les détenus et d’en décrire les facteurs associés.
Matériels et méthodes |
Il s’est agi d’une étude transversale à visée descriptive et analytique conduite de décembre 2015 à octobre 2016 chez 600 détenus suivis à partir d’un échantillon aléatoire, représentatif du niveau national, tiré directement à partir de la base de sondage prenant en compte l’effectif des sites dans leur exhaustivité. Des questionnaires préétablis renseignant sur les caractéristiques socio-démographiques et biologiques des détenus ont permis le recueil des données. L’analyse des données à été faite avec le logiciel SPSS 18.
Résultats |
L’enquête a porté sur un échantillon aléatoire de 600 détenus parmi lesquels 593 ont accepté le prélèvement de sang pour le test du VIH. La série était composée en majorité d’hommes (89 %). L’âge moyen était de 35 ans. La proportion d’enquêtés scolarisés était de 60 %, plus élevée chez les hommes. Concernant le statut matrimonial, la proportion de détenus mariés était de 51,8 %. Presque les trois quarts (71,2 %) en étaient à leur première incarcération et 51,8 % en détention préventive. Les motifs d’incarcération étaient variés dominés par l’usage de drogue (35,3 %) alors que seuls 4,6 % affirmaient continuer à s’adonner à la drogue durant leur séjour carcéral.
Parmi les détenus 97,8 % ont déjà eu une expérience sexuelle avec un âge moyen au premier rapport sexuel de 19 ans. Seuls 20,5 % des enquêtés ont déclaré avoir utilisé un préservatif lors de leur premier rapport sexuel.
Le multi-partenariat est estimé 17,8 %. La prévalence de l’infection à VIH était élevée chez les détenus (2 %) par rapport à la moyenne nationale (0,7 %). Cette prévalence était associée au sexe féminin (4,5 %) (p=0,0124), à l’âge inférieur à 35 ans (2,5 %) (p=0,346), à la non scolarisation (2,5 %) (p=0,046),au statut matrimonial de divorcés (8,7 %) (p=0,044), à l’escroquerie comme motif de détention (5,7 %) (p=0,11) et à la profession de femme de ménage (12,5 %) (p=0,002) et de commerçant (3,5 %) (p=0,29) avant l’incarcération.
Conclusion |
Les détenus sont très vulnérables face à l’infection à VIH d’où la nécessité de mener des actions efficaces de prévention et de prise en charge en milieu carcéral.
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Vol 47 - N° 4S
P. S142-S143 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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